BSH des nappes du bassin Adour-Garonne au 1er janvier 2018

Le Bulletin de Situation Hydrologique (BSH) est un outil de veille hydrologique qui permet de suivre l’évolution du débit des principaux cours d’eau et des réserves en eaux souterraines, notamment en période d’étiage.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur la manière dont le Bulletin de Situation Hydrologique des nappes est calculé par le BRGM ici.

Les 6 indicateurs et les 32 points de suivi du bassin Adour-Garonne sont décrits dans l’article suivant.

Commentaire général au 08/01/2018 :
Le mois de décembre 2017 se caractérise par une hausse des niveaux sur 66% des indicateurs ponctuels et la majorité des indicateurs globaux. Néanmoins, les niveaux restent stables sur 1/3 des points de suivi, et en particulier sur les nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents. Le plus souvent, la recharge a débuté autour du 10 décembre, après un mois de novembre et un début décembre marqués par une stabilité, voire une poursuite de la baisse des niveaux. Les niveaux sont modérément bas pour la moitié des indicateurs globaux. S’ils sont plus proches de la moyenne pour les aquifères karstiques du Jurassique, ils sont par contre bas pour les nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents et pour les aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois, un secteur en déficit marqué sur l’ensemble de l’année 2017. Au total, 62% des points de suivi présentent des niveaux inférieurs à la moyenne, une situation moins critique par rapport à celle du mois d’octobre. Par contre, 41% des points de suivi présentent des niveaux bas à très bas, une situation aussi critique qu’au mois d’octobre, illustrant la faiblesse des précipitations au mois de novembre et au début du mois de décembre.

Aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois
Au mois de décembre 2017, les niveaux étaient en hausse sur l’ensemble des points de suivi des aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois. La période de recharge a débuté autour du 10 décembre ; les niveaux étaient encore à la baisse au mois de novembre, sans recharge significative. Dans la partie orientale du système aquifère  , les niveaux ont fortement augmenté pendant la deuxième semaine de décembre. En Charente-Maritime, les précipitations de la dernière semaine de l’année sont celles qui ont eu le plus fort impact sur les niveaux piézométriques. Dans ce secteur, les niveaux restent très bas, à l’instar des mois précédents. Plus à l’est, les niveaux sont désormais modérément bas.

Nappes alluviales de la Garonne aval et de la Dordogne
Les niveaux piézométriques de la nappe alluviale de la Garonne aval et de la Dordogne sont globalement repartis à la hausse en décembre 2017, alors qu’ils étaient encore stables, voire à la baisse dans certains secteurs, en novembre et jusqu’à début décembre. La seule exception concerne la partie la plus amont de la nappe alluviale de la Garonne aval, où les niveaux restent stables. Ailleurs, la recharge s’est amorcée entre le 7 et le 12 décembre. Elle est particulièrement marquée sur la partie la plus aval de la nappe alluviale de la Garonne. Globalement, en ce mois de décembre, les niveaux restent modérément bas à proches de la moyenne, pour ces nappes alluviales, une dynamique proche de celle des mois précédents. La seule exception concerne la partie centrale de la nappe alluviale de la Garonne aval où les niveaux sont bas.

Nappe du Plio-Quaternaire aquitain
Au mois de décembre 2017, les niveaux étaient en hausse sur l’ensemble des points de suivi des nappes du Plio-Quaternaire. La période de recharge a globalement débuté entre le 9 et le 12 décembre, même si, dans certains secteurs, les niveaux étaient déjà à la hausse au mois de novembre. Les niveaux sont bas à proches de la moyenne. Les niveaux en déficit par rapport à la moyenne des mois de décembre se situent à l’est et au sud-est du bassin d’Arcachon.

Nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau
Dans les parties médiane et avale de la nappe alluviale de l’Adour, les niveaux ont atteint l’étiage en octobre et sont repartis à la hausse dès le mois de novembre 2017, une hausse poursuivie en décembre. La hausse des niveaux s’est intensifiée à partir du 8 et 9 décembre. Dans la partie amont, par contre, les niveaux ont continué de baisser jusqu’à la fin du mois de novembre. Ils ont commencé à remonter uniquement à partir de la mi-décembre. Dans ce secteur, les niveaux sont très bas. Plus en aval, les niveaux sont plus proches de la moyenne (de modérément bas à modérément hauts).

Nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents
Pour les nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents, les niveaux sont globalement stables en décembre 2017. Pour la plupart des points de suivi, les niveaux ont continué à baisser en novembre et l’étiage a été atteint fin novembre – début décembre. Les niveaux ont augmenté dans la partie la plus amont de la nappe alluviale de la Garonne à partir du 10 décembre. Cette tendance à un début de la période de recharge s’observe également un peu plus en aval, au nord de la Haute-Garonne, mais de manière moins marquée. Ailleurs, aucune recharge significative n’a été enregistrée en décembre. En conséquence, les niveaux sont globalement bas. La seule exception notable concerne la nappe alluviale de l’Aveyron, où les niveaux restent proches de la moyenne. Cette tendance est liée à un étiage moins sévère dans ce secteur, la recharge n’ayant pas débutée et les niveaux les plus bas ayant même été enregistrés autour du 10 décembre.

Aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur
Les niveaux piézométriques des calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur sont globalement à la hausse en ce mois de décembre 2017. A l’exception d’un point de suivi au sud de la Charente, où la recharge a débuté dès le mois de novembre, la hausse des niveaux a commencé autour du 8 – 10 décembre. Globalement, les niveaux sont proches de la moyenne, sauf dans la partie charentaise de l’aquifère, où ils restent bas.

Vous pouvez également consulter le BSH national au 1er janvier 2018 :

Note d’information sur l’état des nappes d’eau souterraine.

Carte de France de la situation des nappes au 1er janvier 2018.

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