Contexte hydrologique :
L’année 2023-2024, caractérisée par une recharge 2023-2024 conditionnée par un cumul de précipitations efficaces nettement supérieur à la normale, en particulier dans les Charentes, s’est achevée entre août et septembre avec des niveaux de basses eaux records. Le mois d’octobre a marqué clairement le début de la période de recharge et de l’année hydrologique 2024-2025. Les précipitations y ont été voisines de la normale pour la plus grande partie du bassin Adour-Garonne. Seule exception notable, les têtes des bassins versants du Lot et de la Dordogne ont enregistré une situation modérément humide depuis, une situation qui a perduré en décembre 2024.
Indicateur Piézométrique Standardisé (IPS) :
Comme en novembre, malgré des précipitations proches d’une situation normale, l’IPS médian a continué de baisser en décembre, même s’il reste modérément haut. Si trois quarts (76%) des indicateurs présentent toujours un niveau supérieur à la moyenne, la part de niveaux très hauts (8%) continue de s’éroder rapidement (65% en octobre !). Notons également le retour de quelques indicateurs (4%) présentant un niveau inférieur à la moyenne (modérément bas). Plus précisément, le mois de décembre se caractérise par :
- Un tiers (32%) de niveaux hauts (24%) ou très hauts (8%) ;
- Une petite moitié (44%) de niveaux modérément hauts ;
- Un cinquième (21%) de niveaux autour de la moyenne ;
- 4% de niveaux modérément bas ;
- Aucun niveau bas ou très bas.
Évolution des niveaux moyens mensuels :
La recharge se poursuit toutefois à l’échelle du bassin Adour-Garonne, avec plus de trois quarts (77%) d’indicateurs présentant un niveau à la hausse, comme en octobre. Si la petite fraction (7%) de niveaux orientés à la baisse est répartie dans tout le bassin, les niveaux stables (16%) se concentrent essentiellement dans les alluvions de la Garonne amont et de ses affluents (IG21) et les karsts des Grands Causses et de la bordure cévenole (IG26).
Évolution de l’IPS :
Corollaire des observations précédentes, la moitié (49%) des indicateurs enregistrent une baisse d’une (46%) ou, plus rarement, deux (3%) classes d’IPS. Les hausses sont quant à elles limitées à la portion congrue (2% des indicateurs). La recharge est donc globalement un peu inférieure à la normale pour un mois de décembre.
Année de référence [1] :
Décembre 2019
Sectorisation des comportements :
Bien que les précipitations aient continué d’y être légèrement supérieures à la normale, l’est du bassin se caractérise désormais par des niveaux globalement autour de la moyenne, tout comme les calcaires jurassiques charentais. Inversement, les nappes alluviales de la Garonne amont et de ses affluents, malgré des niveaux moyens mensuels pas nécessairement à la hausse, est le seul indicateur global à présenter un niveau haut, dans un bassin Adour-Garonne plutôt modérément haut.
En résumé :
Les niveaux exceptionnels d’octobre ne sont plus de mise à la fin 2024. Notons d’ailleurs un changement d’année de référence pour l’IPS moyenné sur 3 mois : 2019 remplace 2013. Globalement, les niveaux restent au-dessus de la moyenne pour un mois de décembre, et les cas de niveaux inférieurs à la moyenne sont ponctuels et rares.