Contexte hydrologique :
L’année hydrologique 2024-2025 a débuté avec des niveaux de basses eaux records et une période de recharge qui a clairement commencé en octobre 2024. Depuis, les précipitations sont voisines de la normale pour la plus grande partie du bassin Adour-Garonne. Seule exception notable, les têtes des bassins versants du Lot et de la Dordogne ont enregistré une situation modérément humide, ainsi que les bassins de l’Adour et des Gaves, hors partie pyrénéenne. Cette tendance se poursuit en février 2025. Toutefois, les sous-bassins ayant reçu un excédent de pluie sont plus réduits.
Indicateur Piézométrique Standardisé (IPS) :
En février, l’IPS médian reste modérément haut, ce qui est aussi le cas de 43% des indicateurs ponctuels. Cette part, comme celle des niveaux hauts et très hauts (17%), est en baisse par rapport à janvier, au bénéfice des niveaux autour de la moyenne (34%). Les niveaux inférieurs à la moyenne restent peu nombreux (6%), sans niveaux bas ou très bas. Plus précisément, le mois de février se caractérise par :
- 17% de niveaux hauts (12%) ou très hauts (5%) ;
- 43% de niveaux modérément hauts ;
- Un gros tiers (34%) de niveaux autour de la moyenne ;
- 6% de niveaux modérément bas ;
- Aucun niveau bas ou très bas.
Évolution des niveaux moyens mensuels :
Si la recharge se poursuit à l’échelle du bassin Adour-Garonne, comme en novembre 2024, elle marque le pas avec seulement 54% d’indicateurs présentant un niveau à la hausse, contre autour de 80% en octobre, décembre et janvier. Les autres indicateurs se répartissent en proportions similaires entre niveaux stables (21%) et niveaux en baisse (26%, comme en novembre).
Évolution de l’IPS :
Si, comme c’est régulièrement le cas, la moitié des indicateurs n’enregistrent aucun changement de classe d’IPS en février, à l’instar de ces derniers mois, janvier excepté, la majorité des évolutions (39%) correspondent à une baisse de classes d’IPS, en général limitée à 1 classe (32%). Cela indique que, si les niveaux d’étiage 2024 étaient records, les précipitations globalement voisines de la normale depuis le début de la période de recharge ne permettent pas de s’approcher de niveaux de hautes eaux records : la vidange des nappes est un peu plus rapide que la normale pendant cette période de recharge 2024-2025.
Année de référence [1] :
Février 2014
Sectorisation des comportements :
Les secteurs où les niveaux moyens mensuels ont baissé en février se situent globalement dans le nord-est du bassin : Causses du Quercy, formations volcaniques du Massif central et socle du Limousin. Les Causses du Quercy sont aussi le secteur où se concentrent les niveaux modérément bas. Enfin, les baisses de classes d’IPS touchent plus particulièrement les aquifères alluviaux.
En résumé :
Les niveaux d’étiage 2024 particulièrement élevés permettent de maintenir des niveaux plutôt supérieurs à la moyenne pour un mois de février. Mais la recharge globalement conforme à la normale depuis octobre tend à rapprocher progressivement les niveaux de la moyenne pour le mois considéré. Pour les aquifères les plus réactifs (Causses, volcanisme), on est même localement sous la moyenne pour un mois de février.