Synthèse du Bassin Adour-Garonne

Le Bulletin de Situation Hydrologique (BSH) est un outil de veille hydrologique qui permet de suivre l’évolution du débit des principaux cours d’eau et des réserves en eaux souterraines, notamment en période d’étiage.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur la manière dont le Bulletin de Situation Hydrologique des nappes est calculé par le BRGM et présenté à l’échelle du bassin Adour-Garonne ici.

Dans l’attente de sa mise à jour, les 6 anciens indicateurs globaux et les 32 points de suivi associés du bassin Adour-Garonne sont décrits dans l’article suivant.

Le BSH du bassin Rhône-Méditerranée est par ailleurs disponible sur le SIE Rhône-Méditerranée.

Contexte hydrologique :

Initiée en octobre 2023 principalement sur la façade atlantique et le nord du bassin Adour-Garonne, la recharge des nappes s’est généralisée en novembre et décembre. Les précipitations particulièrement abondantes sur le bassin début novembre ont notamment contribué à faire remonter les niveaux des nappes. Si décembre a été plus conforme à la normale et janvier 2024 particulièrement sec, la fin de l’hiver a été marqué par des précipitations à nouveau supérieures à la normale. Seule l’Ariège a connu un déficit de précipitations en mars, alors que l’excédent est encore particulièrement marqué au nord-ouest du bassin (Charentes, Gironde, Lot-et-Garonne). A l’échelle de l’année hydrologique, le cumul de précipitations efficace est excédentaire dans la majorité du bassin, les seules exceptions étant le pourtour sud-est, des Hautes-Pyrénées au sud de l’Aveyron, où il est autour de la normale. Il est même en-dessous de la normale pour l’Ariège.

Indicateur Piézométrique   Standardisé (IPS) :

Après un début d’année où il était modérément haut, l’IPS médian est désormais haut. Les niveaux sont supérieurs à la moyenne sur 91% des indicateurs ponctuels, contre seulement 2% présentant un niveau inférieur à la moyenne, sept fois moins qu’en février. Plus précisément, le mois de mars se caractérise par :

  • Près de 3/4 (72%) de niveaux hauts (28%) à très hauts (44%) ;
  • Un cinquième (19%) de niveaux modérément hauts ;
  • 7% de niveaux proches de la moyenne ;
  • 2% de niveaux modérément bas (soit 2 indicateurs) ;
  • Aucun niveau bas ou très bas.

Évolution des niveaux moyens mensuels :

La très grande majorité (85%) des indicateurs ont leur niveau moyen mensuel en hausse en mars, signe que la recharge a été quasi-généralisés. En effet, les niveaux ne baissent sur aucun indicateur et sont stables sur les 15% restants.

Évolution de l’IPS :

La classe d’IPS augmente sur 80% des indicateurs ponctuels, ce qui indique une recharge globalement supérieure à la normale pour un mois de mars. Si elle est généralement comprise entre 1 (45%) et 2 classes (26%), elle atteint 3 ou 4 classes sur 7 indicateurs, la majorité correspondant à des sources des Grands Causses ou du socle de l’est du bassin. Sur les 20% d’indicateurs ponctuels restants, la classe d’IPS ne change pas, signe que la recharge de cette fin d’hiver y a été conforme à la normale.

Année de référence [1] :

Mars 2018 (visible sur la carte de comparaison avec les mois / années précédent.es)

Sectorisation des comportements :

Les niveaux les plus hauts sont globalement observés sur les secteurs ayant bénéficié des précipitations les plus abondantes ces deux derniers mois (Charentes, Gironde, Dordogne). Inversement, les niveaux sont plus proches de la moyenne au sud-est du bassin, dans la partie la plus amont de la nappe alluviale de la Garonne et dans la nappe alluviale de l’Ariège. Par contre, l’est du bassin (Grands Causses, socle et volcanisme) a bénéficié d’une forte recharge en mars ayant fait remonter l’IPS au-dessus de la moyenne.

En résumé :

La période de recharge 2023-2024 devrait se terminer prochainement avec l’arrivée du printemps. Elle a été nettement excédentaire sur la quasi-totalité du bassin, ce qui se traduit par des niveaux très majoritairement hauts à très hauts. Seule exception, le sud-est du bassin, mois arrosé et où les niveaux sont plus proches de la moyenne.



Vous pouvez également consulter le BSH national au 1er avril 2024 (liens actifs quelques jours après la publication de cet article).
Le bulletin et la carte nationale au format PDF sont téléchargeables en bas de la page indiquée dans le lien.

Pour rappel vous pouvez consulter le BSH du bassin Rhône-Méditerranée sur le SIE.

Sources :

  • Producteurs de données : BRGM, Parc Naturel Régional des Grandes Causses, Conseil Départemental des Landes ;
  • Origine des données : ADES via API Hub’Eau Piézométrie, HydroPortail via API Hub’Eau Hydrométrie et SIEau ;
  • Fonds cartographiques : AEAG / IGNBD TOPAGE, IGN – Géoportail / Admin Express (ou OpenStreetMaps), BRGMBDLISA.

[1Année pour laquelle l’IPS moyen du même mois se rapproche le plus de l’IPS moyen du mois de production du BSH, à l’échelle du bassin Adour-Garonne (et de chacun des Indicateurs Globaux dans les chapitres qui leur sont consacrés), tous les Indicateurs Ponctuels ayant un poids égal.

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BSH nappes Adour-Garonne