- Vue du Puy d’Issolud côté sud (Uxellodunum.com)
Nous sommes au nord du département, en rive droite de la Dordogne qui sépare le causse de Gramat du causse de Martel, le plus septentrional des Causses du Quercy. Lui-même séparé du causse de Martel par la vallée de la Tourmente, affluent de la Dordogne, le Puy d’Issolud est un petit plateau d’environ 1,5 km2, armé par les calcaires de la formation d’Autoire (Aalénien-Bajocien), aquifère karstique présentant également une porosité matricielle. Les eaux s’infiltrant dans le karst sur le plateau émergent au pied de celui-ci, au contact entre les calcaires et les marnes et argiles du Toarcien, imperméables, via des sources, dont la plus importante est la Fontaine de Loulié.
- Coupe géologique schématique du Puy d’Issolud (J.G. Astruc)
Cette source est la clé du siège d’Uxellodunum, dernière bataille importante de la Guerre des Gaules en 51 av. J.C., un an après la capitulation d’Alésia et la capture de Vercingétorix. En effet, le siège de Gergovie ayant montré que les légions romaines n’étaient pas invincibles, deux chefs gaulois, le Cadurque Lucterios, rescapé d’Alésia, et le Sénon Drappès, choisirent de continuer la lutte et projetèrent d’envahir la riche Provincia (Gaule Narbonnaise, province romaine), désertée par l’armée romaine combattant dans le reste de la Gaule.
Poursuivis par les légions de Caninius, ils décidèrent de les affronter dans l’oppidum d’Uxellodunum, l’actuel Puy d’Issolud. Ce fut le début d’un long siège qui nécessita le renfort des légions de Fabius puis de Calenus, accompagnées de César en personne…et dont l’issue est à découvrir en visitant le site d’Uxellodunum !