Nappes alluviales de la Garonne amont et de ses principaux affluents (IG21)

Indicateur Piézométrique   Standardisé (IPS) :

Les niveaux se répartissent entre très bas (Le Fauga, 31, Sud Muret), bas (Les Barthes, 82, Est Moissac), modérément bas (2 indicateurs dans le Tarn-et-Garonne) et autour de la moyenne (3 indicateurs). A l’échelle de l’Indicateur Global, l’IPS moyen reste modérément bas.

Évolution des niveaux moyens mensuels :

Signe d’une période de recharge pas encore commencée, tous les niveaux sont orientés à la baisse, et ce pour un quatrième mois consécutif. Outre des précipitations moindres dans ce secteur que sur la façade atlantique et le nord du bassin Adour-Garonne, ces nappes alluviales sont moins réactives et les premières – et limitées – hausses de niveaux n’ont été observées que début novembre.

Évolution de l’IPS :

La recharge est toutefois en retard dans ce secteur, comme en témoignent les 4 baisses d’une classe d’IPS, contre 3 indicateurs avec un IPS stable.

Année de référence [1] :

Octobre 2016 (visible sur la carte de comparaison avec les mois / années précédent.es)

Sectorisation des comportements :

Comme les deux mois précédents, le nord du système aquifère  , dans le département de Tarn-et-Garonne se caractérise par des niveaux bas à modérément bas alors que les niveaux les plus hauts se concentrent plutôt dans les parties amont des nappes alluviales, au pied des Pyrénées. C’est toutefois ce secteur, en ajoutant également Le Fauga, un peu plus en aval, qui a connu la majorité des baisses de classes d’IPS, signe que la décharge y était supérieure à la normale.

En résumé :

Les précipitations d’octobre n’ont pas suffi à faire débuter la période de recharge dans ce secteur, plus inertiel. En conséquence, la décharge se poursuit et les IPS sont majoritairement à la baisse.



Les systèmes de nappes alluviales de la Garonne amont concernent tout particulièrement l’ancienne région Midi-Pyrénées. Elles sont surtout développées dans la vallée de la Garonne, mais concernent également les alluvions du Tarn, de l’Aveyron et de l’Ariège.
Outre leur dissymétrie et leur faible épaisseur, la caractéristique la plus importante des terrasses alluviales de la Garonne est leur disposition étagée. Chaque terrasse reposant sur des formations tertiaires peu perméables est séparée des terrasses plus récentes ou plus anciennes par un ressaut de terrain où le substratum tertiaire affleure. Une ligne de source ponctue le plus souvent cette limite.
La perméabilité des alluvions, qui comportent des éléments argileux est souvent médiocre sur les hauts niveaux (basses et moyennes terrasses) et devient meilleure sur les bas niveaux (basse plaine et alluvions actuelles). Par ailleurs, la faible épaisseur de la nappe fait souvent obstacle à la possibilité d’obtenir des débits ponctuels assez importants.

Par rapport aux autres nappes alluviales du bassin Adour-Garonne, cet ensemble aquifère présente la particularité d’un comportement plus inertiel, avec une recharge qui débute plus tardivement mais dure plus longtemps, tandis que la décharge est quant à elle souvent moins brutale. Ce comportement s’observe particulièrement dans la partie nord du système aquifère, correspondant au département de Tarn-et-Garonne et au nord de la Haute-Garonne. Une explication à ce comportement pourrait être l’épaisseur de la couverture limoneuse dans ce territoire de confluences, qui ralentit le processus d’infiltration vers la nappe.

Au niveau des indicateurs ponctuels, le piézomètre de Saint-Porquier (82, Sud-Est Castelsarrasin) se distingue par la longévité de sa chronique, le suivi ayant débuté en 1982. L’ensemble des données correctes étant pris en compte pour le calcul de l’IPS, cette chronique nettement plus longue que celle des autres indicateurs ponctuels de l’ensemble aquifère (toutes débutées en 1995-1996) couvre une palette de situations hydrologiques plus large, ce qui peut influencer le calcul de l’IPS. Ainsi, le début des années 1990, marquées par plusieurs années très pluvieuses dans ce secteur, influence le calcul des fortes valeurs d’IPS de Saint-Porquier par rapport aux autres indicateurs de ces nappes alluviales.

[1Année pour laquelle l’IPS moyen du même mois se rapproche le plus de l’IPS moyen du mois de production du BSH, à l’échelle du bassin Adour-Garonne (et de chacun des Indicateurs Globaux dans les chapitres qui leur sont consacrés), tous les Indicateurs Ponctuels ayant un poids égal.

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