Contexte hydrologique :
Ce mois d’octobre, avec le retour des précipitations et la baisse des températures limitant l’évapotranspiration, marque le début de la période de recharge des nappes et donc de l’année hydrologique 2023-2024. L’année 2022-2023, marquée par une recharge moins favorable et la sécheresse de l’été 2022 l’ayant précédée, se clôture donc avec des niveaux d’étiage moins favorable que les années précédentes, à l’exception des nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau. Si les précipitations ont semblé abondantes en ce mois d’octobre, elles n’ont toutefois été véritablement supérieures à la normale que sur la façade atlantique et le nord du bassin Adour-Garonne.
Indicateur Piézométrique Standardisé (IPS) :
L’IPS médian des 32 indicateurs du bassin Adour-Garonne se situe à la limite entre niveau modérément bas et autour de la moyenne, revenant ainsi à la situation observée depuis le mois de mars après un mois de septembre sec. Si la moitié des niveaux restent inférieurs à la moyenne, la principale évolution concerne la part de niveaux modérément hauts (34%) en nette hausse, mais au détriment, à la fois des niveaux modérément bas et des niveaux hauts et très hauts, totalement absents, comme en août. Plus précisément, le mois d’octobre se caractérise par :
- Aucun indicateur avec un niveau haut ou très haut ;
- Un tiers (34%) de niveaux modérément hauts ;
- 15% de niveaux proches de la moyenne ;
- Un petit tiers (31%) de niveaux modérément bas ;
- 18% de niveaux bas (12%) à très bas (6%), dans la lignée des mois précédents.
Évolution des niveaux moyens mensuels :
Ce mois d’octobre a clairement initié la période de recharge à l’échelle du bassin Adour-Garonne. Toutefois, l’inégale répartition des précipitations dans l’espace mais aussi au cours du mois, ainsi que la plus ou moins grande réactivité des nappes, dresse un bilan contrasté en terme d’évolution des niveaux moyens mensuels : un gros tiers (37%) de niveaux sont en hausse, un petit tiers (28%) de niveaux sont stables et le dernier tiers (34%) des niveaux moyens mensuels reste orienté à la baisse.
Évolution de l’IPS :
Une grosse moitié (56%) des indicateurs a conservé son IPS du mois de septembre, signe d’une recharge globalement conforme à la normale. La majorité des évolutions observées se limitent à une classe d’IPS (15% pour les hausses, 18% pour les baisses) mais des évolutions plus conséquentes (≥ 2 classes) sont constatées sur 3 indicateurs (2 hausses, 1 baisse).
Année de référence [1] :
Octobre 2019 (visible sur la carte de comparaison avec les mois / années précédent.es)
Sectorisation des comportements :
Comme en septembre, la situation est plus favorable pour le quart sud-ouest, avec un IPS moyen plus élevé pour le Plio-Quaternaire aquitain, les alluvions de la Garonne aval et de la Dordogne et, surtout, de l’Adour et du Gave de Pau. Si l’IPS moyen reste inférieur à la moyenne sur le reste du bassin, la situation s’améliore pour les aquifères du Jurassique, qui sont désormais comparables aux deux autres ensembles du nord et de l’est du bassin.
En résumé :
Le début de la recharge en octobre contribue à une situation plus favorable qu’à pareille date l’an dernier. Comparée aux années précédentes, 2021 et, surtout, 2020, elle reste toutefois moins bonne, la meilleure comparaison, sur 3 mois, restant 2019.