La surveillance du niveau des nappes d’eau souterraine constitue un enjeu national mais également européen. De nombreux aquifères sont aujourd’hui dotés d’un modèle de gestion permettant d’observer les eaux souterraines sur le plan quantitatif. L’objectif est de permettre une gestion et une exploitation durable des ressources naturelles dans une perspective de développement à long terme. Cela implique de concilier conjointement plusieurs enjeux, qui doivent être à la fois :
- environnementaux : l’atteinte du « bon état » des eaux, la réduction des pollutions…,
- sociaux : l’accès à l’eau pour tous et l’association de tous les acteurs à la définition de la politique de l’eau et à la planification,
- et économiques : le développement des usages économiques de l’eau dans le respect du bon état de la ressource.
Plusieurs cadres règlementaires en vigueur imposent la surveillance quantitative des eaux souterraines, comme :
- la Directive Cadre sur l’Eau de 2000 (DCE),
- les arrêtés de surveillance,
- les arrêtés sécheresse,
- l’édition des Bulletins de Situations Hydrologiques (BSH).
Pour en savoir plus sur le cadre règlementaire, vous pouvez consulter la rubrique « Législation ».
Hormis l’aspect règlementaire, les besoins de compréhension du fonctionnement des aquifères et/ou des interactions entre hydrosystèmes peuvent nécessiter la mise en place d’un réseau de surveillance spécifique. C’est le cas par exemple pour des projets de recherche qui permettent la collecte de nouvelles données, comme les projets DEM’EAUX ou GAIA.
En offrant une meilleure compréhension du milieu, la surveillance quantitative des nappes d’Occitanie aide les gestionnaires locaux de l’eau à anticiper, et parfois à justifier les mesures de prévention et de protection mises en place pour se prémunir contre de nouvelles pressions sur la ressource en eau à moyen et long terme : une augmentation de la demande en eau qui peut induire une baisse du niveau des nappes, un déficit en eau sur une période, ….
Le travail de surveillance permet également d’identifier les zones de recharge des systèmes aquifères, et ainsi les protéger contre l’imperméabilisation en évitant par exemple les constructions bétonnées. En effet, le fait d’imperméabiliser les sols, c’est-à-dire de les recouvrir par un matériau artificiel imperméable comme l’asphalte ou le béton, limite l’infiltration de l’eau jusqu’à la nappe. En plus d’influer sur la recharge des aquifères, cette pratique augmente le ruissellement et donc le risque d’inondation de la zone.