Occupation des sols

Article mis à jour en septembre 2022

L’occupation des sols correspond à la couverture biophysique des paysages décomposés en grands types homogènes de milieux.

Le référentiel permettant de classifier les différents milieux est la base de données géographique CORINE Land Cover (CLC). Elle est produite dans le cadre du programme européen de coordination de l’information sur l’environnement (CORINE). En France, le Service des Données et Etudes Statistiques (SDES) du Ministère en charge de l’Environnement assure la production, la maintenance et la diffusion de la base de données CORINE Land Cover.
Cette base de données est actualisée régulièrement. La version la plus récente est la CLC 2018. L’échelle d’utilisation est le 1/100 000.

Ce référentiel classe les milieux selon 5 catégories :

  • Les milieux artificialisés : zones urbanisées, espaces verts urbains, zones d’activités…
  • Les milieux agricoles : terres arables, prairies, vergers, vignobles…
  • La forêt et les milieux semi-naturels : forêts, milieux à végétation arbustive et/ ou herbacée, espaces ouverts avec ou peu de végétation
  • Les zones humides : tourbières, marais…
  • Les surfaces en eau : cours d’eau, plan d’eau, lagunes, estuaires, mer.

En 2018, l’occupation des sols en Occitanie est essentiellement marquée par les milieux agricoles qui représentent plus de la moitié de la surface de la région (51,2 %). On trouve ensuite les milieux forestiers et autres milieux naturels qui recouvrent la surface de la région à 43,5 %. La part relative des milieux artificialisés reste faible (4 %) et inférieure à la moyenne nationale (6 %), confortant le caractère rural de l’Occitanie. Toutefois, de fortes disparités existent à l’échelle départementale. Le pôle urbain le plus dense est celui de Toulouse et son agglomération.
Les zones humides et les surfaces en eau ne représentent respectivement que 0,4 % et 0,9 % de la surface de la région.

Répartition de l’occupation des sols en Occitanie (Corine Land Cover 2018)

Bien que la part de surfaces artificialisées soit faible, la région Occitanie a connu une très forte augmentation de celle-ci en 30 ans (1990 à 2018) avec une augmentation de 52 %, représentant une surface de plus de 105 500 ha. Cette hausse est largement supérieure à la moyenne nationale (+ 30 %). Le tissu urbain discontinu, ainsi que les zones industrielles ou commerciales, sont les milieux artificialisés qui ont connu le plus fort développement. À l’échelle départementale, ce même phénomène est observé mais dans des proportions très variables : de + 34 % pour les Hautes-Pyrénées à + 136 % pour le Tarn-et-Garonne. Ces résultats témoignent à la fois de la vitalité économique qui règne dans chaque territoire, mais également de la pression d’artificialisation nette qui s’exercent sur les milieux naturels.

Cette croissance des surfaces artificialisées s’est faite au détriment des milieux forestiers et semi-naturels qui sont globalement en régression en Occitanie, et pour la plupart de ses départements (11 départements sur 13). Les pertes les plus grandes sont de l’ordre de 4 % et concernent les départements de l’Aveyron, de la Lozère ainsi que le Tarn-et-Garonne, ce qui est bien plus important que la moyenne nationale (qui est de l’ordre de 1 %). Les milieux principalement touchés concernent les végétations arbustives et/ou herbacées au profit des milieux artificialisés et/ou agricoles .

Carte de l’occupation des sols en Occitanie (Corine Land Cover 2018)

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le document rédigé par l’Agence Régionale de la Biodiversité d’Occitanie : « Occupation du sol : comment évoluent les milieux naturels ? », septembre 2021

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