Valorisation des données de la surveillance

Les données de la surveillance sont valorisées de diverses manières. Les données acquises sont stockées et rendues accessibles via  :

  • le portail ADES, pour les données piézométriques,
  • l’Hydroportail, pour les données de débits des stations hydrométriques «  sources et rivières  ».

Pour la piézométrie, le portail ADES propose un traitement de la donnée avec l’Indicateur Piézométrique   Standardisé (IPS), qui permet d’apprécier au pas de temps mensuel, pluri-mensuel, ou annuel, le niveau d’eau dans un piézomètre par rapport aux niveaux historiquement enregistrés sur cet ouvrage à la même période.

Exemple d’un graphique IPS pour un point d’eau donné, source  : ADES

Les données de suivi du niveau des eaux souterraines permettent d’alimenter notamment la partie «  hydrogéologie  » du Bulletin de Situation Hydrologique (BSH). Ce bulletin est un outil de veille hydrologique produit par la DREAL Occitanie. Il permet de suivre l’évolution des débits des principaux cours d’eau, des réserves en eaux souterraines, et l’humidité des sols, tout en dressant un bilan de la pluviométrie sur la période considérée.

Les données de suivi quantitatif des eaux souterraines peuvent ainsi être utilisées par de nombreux acteurs. Par exemple, par le Comité Régional de la Biodiversité d’Occitanie, qui peut donner son avis sur la gestion de l’eau de la région ou alerter en cas de diminution drastique des niveaux d’eau souterraine. Mais aussi par la Préfecture et/ou les services de l’Etat qui peuvent arrêter des décisions concernant les usages de l’eau en cas de fortes sécheresses (restriction des usages de l’eau par arrêtés).

Le suivi quantitatif des nappes est aussi utilisé pour mieux comprendre le fonctionnement de la ressource considérée afin d’en optimiser son exploitation.
L’exploitation d’un aquifère nécessite une connaissance hydrogéologique du terrain, avec l’appui de cartes piézométriques locales ou régionales. Ces cartes se lisent comme une carte topographique et permettent d’estimer les épaisseurs et profondeurs d’une nappe. Les courbes d’égale altitude ou isopièzes fournissent des indications sur le sens des écoulements et le gradient hydraulique (la pente) de la nappe. Ces données permettent d’évaluer la ressource selon les critères d’exploitabilité, de la quantité du flux et du stock disponible. L’analyse des fluctuations des niveaux piézométriques permet par exemple de déterminer des cycles de recharge et de vidange de la nappe, hautes eaux et basses eaux, à des échelles de temps annuelles ou pluriannuelles.

Le suivi quantitatif des nappes sert également dans le cadre d’études locales, parfois ponctuelles, menées par différents acteurs (services de l’Etat, bureaux d’étude, etc.).
Les méthodes de modélisation actuelles permettent de prédire l’influence de prélèvements ou d’aménagement sur l’état d’une nappe d’eau souterraine, le cheminement et la vitesse de propagation d’un polluant, par exemple.
Le couplage avec des données socio-économiques permet de réaliser des modèles d’aide à la décision. Les modèles de gestion durable de l’aquifère précisent les contraintes à respecter via des scénarios d’exploitation.

Le suivi du niveau des nappes d’eau souterraine est également utilisé pour répondre aux exigences de la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil, dite Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Celle-ci impose aux États membres de l’Union européenne des règles de gestion et de protection des eaux par district hydrographique tant du point de vue qualitatif que quantitatif. La mise en œuvre de cette Directive demande d’identifier des « masses d’eau » ou « groupes de masses d’eau » superficielle, souterraine et littorale, d’établir un état des lieux de leur ressource en eau et un plan de gestion qui doivent être mis à jour régulièrement. Le cycle de planification, d’une durée de 6 ans, aboutit à la rédaction du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et du programme de mesures (PDM) qui l’accompagne. Lors de chaque cycle, l’état quantitatif doit être évalué et rapporté à l’Europe. Ce bilan utilise notamment le suivi du niveau des nappes d’eau souterraine pour établir l’état de la ressource et son évolution au cours de la période passée.

Ces bilans sont effectués à l’échelle des bassins hydrographiques. La particularité de la région Occitanie est qu’elle est à cheval sur deux bassins. Il y a donc un bilan de l’état quantitatif pour la partie de la région Occitanie située sur le bassin Adour-Garonne, et un autre qui est publié pour la partie de la région qui est située sur le bassin Rhône-Méditerranée. Les résultats détaillés de ces bilans (aussi appelés «  Etat des Lieux  ») sont accessibles sur les sites des agences de l’eau  :

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Réseaux de surveillance et valorisation des données