Synthèse hydrogéologique du Lot (46)

Contexte et objectifs

La première synthèse hydrogéologique du département du Lot a été élaborée en 1976 par JC. Soulé, JG Astruc et R. Vernet dans le cadre des opérations d’Evaluation des Ressources Hydrauliques (ERH) de la France (Rapport BRGM 76-SGN-001-MPY).
Depuis, de nombreuses études hydrogéologiques ont été réalisées sur le département et les outils de collecte, de bancarisation et de valorisation des données ont beaucoup évolué. Dans ce contexte, ce projet est réalisé à la demande et en partenariat avec le Conseil Général du Lot, la Région Midi-Pyrénées, l’Agence de l’Eau Adour-Garonne. Il a également bénéficié de l’appui technique de la DDEA du Lot et en particulier André Tarrisse et Patrick Hannoyer et du CDS du Lot.

L’actualisation de la synthèse hydrogéologique a pour objectifs de mettre à jour la description socio-économique et hydrogéologique du Lot, de valoriser les études réalisées depuis les 30 dernières années, et de structurer les données brutes et élaborées dans des bases de données et des Systèmes d’Information Géographiques (SIG). Elle vise également à faire l’analyse de l’état des connaissances à ce jour. Cette synthèse doit faciliter grandement l’actualisation de ces nouvelles données et permettre leur diffusion à un large public, via des outils de consultation disponibles sur internet.

Le département du Lot, situé en bordure nord-est de la région Midi-Pyrénées, est un département peu peuplé, résolument orienté vers l’activité agricole et touristique. Les ressources en eaux souterraines du département sont essentiellement représentées par l’aquifère principal du Jurassique moyen et supérieur. Ce dernier, qui couvre près de 80 % de la surface du département, dont environ 25 % sont visibles à l’affleurement et 75 % sous recouvrement.
Cet aquifère possède des réserves importantes, mais son fonctionnement karstique   rend son captage et son exploitation difficile d’un point de vue quantitatif et qualitatif.

A l’heure actuelle, l’exploitation de cet aquifère se fait essentiellement par captage de sources. Près de 68 % des prélèvements sont destinés à l’adduction d’eau potable, puis à l’agriculture (29 %), et l’industrie (3%).
La grande majorité des analyses sur les eaux souterraines montrent des eaux à faciès bicarbonaté-calcique pour les aquifères du Jurassique moyen et supérieur et un faciès plus sulfaté dans l’aquifère semi-captif du Lias. Un impact anthropique est observé sur plusieurs sources, notamment au niveau des teneurs en nitrates.

L’actualisation de l’inventaire des points d’eau par le Comité Spéléologique Départemental du Lot a permis de recenser 1466 points d’eau et cavités dans le Lot, dont une majorité d’igues et de grottes pénétrables. 79 sources pérennes ont également été inventoriées. Parmi ces sources, neuf sont des sources thermo-minérales, dont deux autorisées mais non exploitées.
Plusieurs méthodes de caractérisation de la vulnérabilité des aquifères montrent que l’aquifère karstique   du Jurassique moyen et supérieur est particulièrement sensible aux pollutions, soit par impact direct, soit après ruissellement sur les formations de socle. Face à cette vulnérabilité, les principales activités potentiellement polluantes sont les rejets des assainissements collectifs et autonomes, des activités d’élevages et des industries, ainsi que les pollutions diffuses.

Cette opération a également permis de bancariser les opérations de traçage dans une base de données TRAKARST LOT. Ce travail a permis de recenser 225 opérations de traçages. Une base de données sur les analyses isotopiques réalisées sur les sources karstiques du Lot (ISOLOT) a également été développée et renseignée. Elle contient à ce jour 125 résultats d’analyses isotopiques.

L’actualisation de la synthèse hydrogéologique du Lot a permis de capitaliser ; structurer et valoriser les données existantes. Elle met également en évidence des manques de connaissance sur certaines thématiques et certains secteurs du département. Il apparaît notamment important de mettre en place les actions suivantes :

  • des opérations de traçage sur des bassins hydrogéologiques karstiques « orphelins »,
  • poursuivre l’estimation des réserves hydrogéologiques à partir des chroniques de débits de sources,
  • améliorer la connaissance des caractéristiques hydrodynamiques des unités aquifères (niveau 3 BDLisa),
  • poursuivre les analyses géochimiques et isotopiques sur certaines sources karstiques mal connues,
  • étendre le projet PaPRIKA afin de mieux comprendre les mécanismes d’écoulement et les risques de pollution.

Par ailleurs, les opérations actuellement en cours de caractérisation du potentiel aquifère et de la sensibilité à la sécheresse des aquifères de socle de la région Midi-Pyrénées (modules B et F de ONGERE), vont enrichir les connaissances sur ce type de systèmes, également représentés dans le Lot.

Partenaires financiers de la synthèse hydrogéologique du département du Lot (46)
<span class="caps">BRGM</span> Agence de l'Eau Adour Garonne Logo CG 46 Vert {JPEG} crmph q
Partenaires techniques de la synthèse hydrogéologique du département du Lot (46)
Direction Départemental du Territoire du Lot {JPEG} Comité Spéléologique Départemental du Lot {JPEG} logo CA {PNG}

Programmes d’actions et résultats

Avancement : Terminé

Publications

Rapport Synth. hydro. du Lot RP-57678-FR {PNG} ANNEXES RP-57678-FR {PNG}
Poster de présentation

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